Pourquoi je ne m’aime pas ?

par | Mai 22, 2018 | Confiance en soi | 17 commentaires

Le 21 juillet, je vais célébrer mes 35 ans. J’ai l’impression d’être dans une phase de vie où je commence à m’accepter telle que je suis. Pour de vrai. Enfin. J’ai passé mon adolescence et ma vie de jeune femme à me dire « Je ne  m’aime pas » et ce pour pleins de raisons que je m’en viens te détailler dans cet article.

C’est peut être ton cas, peu importe ton âge. Tu cohabites dans un corps que tu tolères au mieux, détestes au pire. Je souhaite mettre un grand coup de pied à tout ça dans cet article afin que tu passes du « je ne m’aime pas parce que » à « je m’adore tout court ».

Tu noteras, si tu es fin limier, que je passe au « tu » dans cet article. J’ai d’abord osé le faire dans ma newsletter. Je ne le fais que maintenant sur le blog alors que ça me chatouillait depuis des mois. Eh ouais, j’avais peur que tu ne m’aimes pas ou plus. Je réalise que je me leurrais. Si ça sonne bien dans ma tête, ça sera pareil dans la tienne. J’aime le « tu », c’est plus direct, plus franc. Et si ça ne le fait pas pour toi, it’s ok. Nos chemins se séparerons là. C’est la vie =)

Je ne m’aime pas physiquement

Au cours d’une balade, j’ai remarqué que de jolies fleurs blanches en forme de trompette sont apparues dernièrement dans la végétation. Et ça m’a amené à méditer sur la beauté.

Pourquoi ces fleurs sont jolies selon moi ? Pourquoi je les trouve plus jolies que les coquelicots, les petites fleurs mauves ou la masse de trucs verts ? En fait, c’est leur rareté.

C’est pour cela que l’on va considérer une femme blonde aux yeux bleus plus belle qu’une femme brune aux yeux marrons. Se teindre en blond pour une brune est chose courante de part chez nous. Il ne viendrait pas à l’idée de voir une blonde se teindre en brune.

Pourtant, en Suède, pays de la blondeur et des yeux azurs, ça ne choque personne. Là-bas, une blonde aux yeux bleus n’a rien d’exceptionnel. C’est assez commun en fait.

Peut-être est-ce une des raisons qui font qu’une femme est rarement satisfaite de son apparence. Elle ne se sent pas rare. Elle se sent, par rapport aux standards imposés, quelconque.

 

Je n’aime pas mon image

Quand tu vas dans un magasin de fringues, tu vois des photos de modèles taille réelle jeunes, minces et souriantes. Toi, quand tu te retrouves dans ta cabine d’essayage à la lumière peu flatteuse pour enfiler un maillot de bain qui va t’aller trop grand en haut et trop petit en bas, c’est de fait clairement pas le meilleur moment de ton existence.

Tel un serpent, tu aurais envie de muer pour laisser dans la cabine ton bronzage couleur craie et ta cellulite texture orange. Tu as les images de la fille qui porte le même maillot que toi qui tournent en boucle dans ta tête. Ça a l’air de lui apporter tellement de joie de vivre à elle pourtant. Mais où est passé la tienne ?

Le pire dans tout ça, c’est que la fille en photo, il y a des chances pour qu’elle soit aussi complexée que toi. Toutes ses journées consistent à être scrutée et évaluée de la tête au pied. Trop grosse, trop petite, trop fade, trop vieille (à 23 ans), ou pas assez de longueur de jambe etc etc etc.

Voilà donc tout un système créateur de misère mentale qui est fait pour que tu ne t’acceptes pas tel.le que tu es.

Je ne m’aime pas parce que je me compare

Vous remettrez bien une couche de caca sur cette pile qui pue déjà bien assez comme ça ?

Oui ? Super !

Inventons les réseaux sociaux et passons chaque minute de vide dans nos journées à nous comparer les uns les autres. Pourtant, c’est juste un outil. Tout dépend de comment on l’utilise.

Si on arrêtait d’y satisfaire notre ego. On aurait tous beaucoup à y gagner. Que tout ce que l’on partage soit de l’ordre de l’inspirant, de l’informatif, du passionnel. Enfin, je te dis ça parce que c’est ce que je recherche, suis et soutiens désormais sur les réseaux sociaux.

Bon je réalise en écrivant que c’est assez subjectif tout ça. Simplement, demande-toi avant de poster quelque chose « Avec quelle intention je le fais ?« .

Je refuse que quelqu’un me fasse me sentir mal. Pour l’anecdote, j’ai bloqué une fille de mes contacts sur Facebook dans les semaines qui ont suivi mon accouchement. Cette personne publiait tous les jours des photos d’elle en bikini. A savoir que les quarante jours post mise au monde sont sans aucun doute les moins glamours de ta vie. Donc même si j’aime beaucoup cette personne, c’était beaucoup plus sain pour moi de ne plus la voir apparaître dans mon fil d’actualité.

Même si tu ne le veux pas, même si ça n’a aucun sens de le faire, c’est plus fort que toi. Tu ne peux pas t’empêcher de te comparer. Alors bloque les sources qui te font te sentir mal dans un premier temps. Et accepte-toi te.le que tu es dans un second. Je vais y revenir.

Je ne m’aime pas parce que je me laisse manipuler

Nous subissons une forme de propagande dès lors que l’on se met à disposition de ces messages nuisibles. Les magasines féminins, les réseaux sociaux (Instagram, Snapchat, Youtube…), la télévision et ses pubs… Je n’ai que ça qui me vient à l’esprit mais il existe pleins d’autres générateurs de biais cognitifs négatifs en nous.

Tiens tiens, tu sais ce que c’est un biais cognitif ? C’est un mécanisme de la pensée qui cause une déviation du jugement. Il en existe plusieurs. Certains vont venir entretenir tes émotions négatives. Comme quand une publicité te présente les vertus d’un produit. Tu as toujours vécu heureux sans et il n’y a pas de raisons que cela change. Sauf que la manière dont est présentée la chose va générer un biais cognitif en toi. Soudain, tu te remets en question et tu te dis qu’en fait tu serais tellement mieux en possédant ce produit.

Donc rien que dans la publicité, tu retrouves l’effet de simple exposition, le biais de conformisme, de représentativité, de cadrage, d’encrage… Il y en a d’autres, après ça dépend des pubs et de toi. Mais bon, pour te dire, en grossissant le trait, que l’effet recherché est que tu te sentes mal parce que tu ne possèdes pas ou n’est pas comme ci ou comme ça. Et ainsi contribuer à l’effet « je ne m’aime pas » pour te faire acheter plus.

Non, le bonheur ne se trouve pas dans des crèmes minceurs anti-celullite.

Et non, tu ne seras pas plus heureux.se avec cette nouvelle voiture.

Et non non non, ce n’est pas parce que tu es très peu représenté.e dans les médias que tu as moins de « valeur »

On se compare les un les autres comme si on était des produits interchangeables. Mais bordel, tu le sais que tu es unique au monde ?

Je ne m’aime pas parce que je ne m’accepte pas tel.le que je suis

Je suis inscrite dans une salle de sport depuis que j’ai 16 ans. Au départ, c’est par contrainte. Je veux faire comme ma copine qui est déjà très sportive à la base. J’ai développé une aversion à l’effort au court de mon enfance qui m’a suivie jusqu’à ce que je commence à m’amuser pendant les cours. Le jour où je me suis mise au step en fait.

Tu en as certainement une image très Véronique et Davina de ce sport. Je comprends mais on s’en fout, c’est pas le sujet.

A l’époque, je vais à la salle comme on va à la guerre. Figure de style, on s’entend.

Je regarde les filles et je compare tout : fringues, corps, beauté, âge, style, talent, connivence avec le prof… je veux être la meilleure. Je déteste quiconque me fait ombrage. Toujours à vouloir être au premier rang, toujours à vouloir attirer l’attention du prof, toujours à vouloir maîtriser la chorégraphie en premier. Alors que bon, il y a zéro enjeu, pas de compétition de step ou quoi que ce soit. Juste de l’ego à l’état pur.

Malgré toutes ces contraintes psychologiques, j’arrive à m’éclater quand au bout de 50mn de cours (sur 1h), mon mental lâche enfin l’affaire. J’arrête alors de me regarder le nombril et je lâche prise total sur mon corps.

Je m’acharne chaque semaine pour retrouver ces moments de grâce. Tout un paradoxe dont je n’ai pas encore conscience. Plus je veux atteindre ces instants magiques, plus je m’en éloigne.

En plus, je suis toujours aussi insatisfaite de mon corps. Je déteste ce corps que je ne veux pas mien et ce aussi loin que je m’en souvienne.

 

Je ne peux pas prendre soin de ce que je déteste

Ado, je veux prendre des ciseaux pour couper mes bourrelets… « comme ça on en parle plus »… mais trop douillette pour faire un truc aussi barré. Heureusement que je n’avais pas internet à l’époque !

Jusqu’à mes 31 ans, je mange assez mal. Même si je suis consciente qu’il ne « faut pas », j’enchaîne les privations avec les binchages de bouffe. Il m’arrive d’aller au sport le samedi matin encore alcoolisée de la veille… enfin du petit matin. Bref, rien de très sain et surtout emprunt d’une forte culpabilité qui me fait me détester encore plus.

Donc ça fait un paquet d’années que je fais du sport de façon assez intense sans obtenir les résultats escomptés. Sauf que ma démarche est illogique. Je ne peux pas prendre soin de mon corps tout en le détestant. C’est comme conduire sa voiture avec le frein à main enclenché.

Je ne m’aime pas quand je laisse mes émotions en pilote automatique du navire

S’aimer, c’est s’accepter tel.le que l’on est/naît. Mais ça veut dire aussi s’aimer au point de prendre des décisions pour nous m’aime/même qui vont nous faire du bien sur le long terme. J’arrête là avec les doubles sens, ça casse la tête.

Noyer son chagrin d’amour dans des litres de crèmes de glacées et Netflix peut te donner le sentiment que c’est la meilleure solution. En tout cas, ça t’apporte une forme de satisfaction immédiate. Répondre à un sentiment désagréable (ennuie, peine, douleur, stress…) par de la nourriture, c’est comme gratter une piqûre de moustique. Ca va te faire du bien sur le moment, mais tu vas rester avec une cicatrice. C’est couillon.

Toute une histoire de chimie à l’intérieur de ton petit corps. Tu te prends un pic de dopamine qui te fait te sentir bien pendant, bon, aller, 10 secondes. Et puis après, tu te sens comme le moustique écrasé qui a tapissé ta paume de ton sang. T’as vécu des jours meilleurs. Et contrairement au moustique décédé instantanément, tu t’étouffes à petit feu dans ta cape de culpabilité.

C’est ok d’avoir des émotions. C’est ok de craquer.

 

J’assume mes craquages sans culpabiliser

Des fois, je suis fatiguée, un peu triste et lasse. Alors je me prends un paquet de chips. Bien salées, bien grasses, au poivre. J’adore. Je ne vais rien manger derrière, parce que je n’ai pas faim. Pour me sentir moins coupable, avant, j’aurais mangé une salade, des légumes. Je sais pas, des trucs sains, pour me sentir moins sale. Merci la culpabilité.

Le truc qui a changé, c’est que je m’écoute. J’ai plus faim, j’arrête de manger. Bien souvent, je ne finis pas le paquet. C’est peut être un détail pour toi mais pour moi ça veut dire beaucoup (France Gall si tu me lis de là haut).

J’ai pas faim le matin, je mange pas. J’ai un problème avec le fait de manger des animaux que je suis incapable de tuer moi-même, j’arrête d’en manger. Je préfère être avec mon fils le soir que d’aller au sport, je me débrouille pour faire mon sport le midi et je fais des longues balades avec mon coquin des îles quasi quotidiennement.

Ca veut dire que, comme pour mon corps, mon alimentation n’est plus une obsession.

J’ai déposé les armes et j’ai fait la paix.

J’arrête de forcer et je m’écoute.

Et si j’ai un moment « crème glacée/Netflix », je l’assume tout comme ses conséquences.

Je ne m’aime pas mais plus pour très longtemps

Je ne veux pas que tu penses que j’ai eu une sorte d’épiphanie. Genre tout est entré dans l’ordre du jour au lendemain et ça va être pareil pour toi. Nan, c’est une processus. Tout commence le jour où tu acceptes ce que tu es et que tu te mets à t’aimer plus que tout au monde inconditionnellement. Après, commence les prises de conscience et les choix pour te faire du bien sur le long terme.

En écrivant, je réalise que je me suis vraiment acceptée depuis que je suis devenue maman. Ce corps, que j’ai passé tant de temps à détester, m’a permis de faire un truc vraiment cool en mettant mon fils au monde. Pour d‘autres femmes, c’est tout l’inverse. Elles vont détester ce que la grossesse a fait à leur corps.

Comme quoi, il n’y a pas de modèle à recopier. Il y a toi avec tes spécificités, ton chemin de vie et tes prises de conscience. Et ce ras-le bol d’être en guerre avec toi-même, j’espère. Marre de te battre contre les moulins à vent de ton mental.

Fais-toi accompagner afin d’extérioriser tout ça. Psychologue, thérapeute, hypnose, coaching, mojitos avec un.e ami.e… tente des trucs et choisi ce qui te correspond le mieux, en pleine conscience. Le résultat en vaut vraiment la chandelle. Confiance en soi, estime de soi, alignement, pleine conscience, relations à l’autre apaisée…. bref la liste est longue et la balle est dans ton camps !

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Conclusion de pourquoi je ne m’aime pas

Je parle de femmes dans cet article parce que j’en suis une.  Je ne suis pas sûre de comment un homme vit son rapport à lui-même. Mais j’imagine qu’ils ont des phases de « je ne m’aime pas ». Mais des phases seulement, ils ne vivent pas constamment avec. Et j’ai le sentiment que les critères de beauté sont moins prégnants chez les hommes. Existe t’il un équivalent masculin au 90-60-90 ?

En écrivant cet article, j’ai beaucoup pensé aux femmes. Ça m’intéresse carrément de connaître le ressenti des hommes à ce sujet. Comment vous percevez-vous ? Est-ce que vous vous aimez tels que vous êtes ? Tout le temps ? Vous êtes vous reconnu dans cet article ?

Tu l’as compris, le rapport à soi et l’amour que l’on peut se porter sont des sujets qui me touchent beaucoup. Je me suis livrée plus qu’à l’accoutumé. J’espère que cela réveillera des choses en toi. Tu es loin d’être un cas unique et des solutions existent. Je te propose de télécharger ci-dessous en format PDF l’infographie de l’article sur les 10 règles pour faire la paix avec soi-même. Et un bonus sous forme de check-list pour faire un bilan de ta journée et ainsi faire évoluer ton rapport à toi-même.

Dis moi ce que tu as pensé de cet article en commentaire. Partage-le avec un.e ami.e si tu penses que ça peut l’aider.

Je t’envoie plein d’amour.

Stéphanie

Lectures pour aller plus loin

Si tu es intrigué.e par les mécanisme inconscients qui gèrent notre cerveau et donc nos décisions, ce livre est fait pour toi.


Tu le sais, tu es beaucoup trop dur avec toi même et tout ce que tu fais n’es jamais assez bien. Apprends à avoir de la compassion pour toi même en lisant ce livre.

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