La communication bienveillante : pour un monde meilleur
Est-il possible de s’exprimer librement sans rentrer en conflit avec les autres? Dans cet article, vous découvrirez comment développer une communication bienveillante. Il s’agit d’un processus mis au point par Marshall Rosenberg intitulé Communication Non Violente. Dans la préface de son livre «Les mots sont des fenêtres, Introduction à la communication non violente», le petit-fils de GANDHI, Arun GANDHI, écrit:
« Nous ne pouvons changer le monde que si nous changeons nous même, et cela commence par notre langage et notre façon de communiquer. Je recommande vivement la lecture de ce livre et l’application des principes de la Communication Non-Violente dont il traite. Il s’agit d’un premier pas important vers une nouvelle façon de communiquer et vers la création d’un monde de compassion. »
N’était ce pas son grand-père qui disait : «Soit le changement que tu veux voir dans le monde».
Pourquoi tant de haine et d’incompréhension?
Ne pas être dans une communication bienveillante peut générer de nombreux conflits, incompréhensions, quiproquos, agressions et j’en passe. Des situations qui peuvent être évitées dès le moment où l’on commence à remettre en question son propre mode de communication pour adopter une communication bienveillante. La CNV est une méthode qui demande beaucoup de pratique pour être bien intégrée. Mais comprendre son fonctionnement est déjà un premier pas vers l’apaisement de nos relations. C’est d’ailleurs pourquoi elle est enseignée partout : de l’école à la maison de retraite en passant par l’entreprise, les hôpitaux…
Dans le schéma ci-dessous, j’ai pris un contexte qui parlera au plus grand nombre : une situation conflictuelle avec un supérieur hiérarchique. Il est intéressant de constater que dans un mode communication «classique», on part de soit et on accuse les autres de l’état dans lequel on se trouve. Tout se passe dans la tête. Avec la communication bienveillante, on inverse le processus.

Suivez le guide de la communication bienveillante !
1. Observation des faits
Pas d’affect dans cette étape. On analyse à froid la situation et on la décrit. A froid signifie que l’on n’est plus sous l’emprise de l’émotion, quelle qu’elle soit.
2. Émotion
Mettez des mots sur les émotions que vous portez en vous. Profitez-en pour étendre votre champ lexical en matière d’émotions. Vous remarquerez que le processus de communication bienveillante s’applique à toute forme de situation, de la plus conflictuelle à la plus apaisée. Posez-vous la question suivante : « Est-ce que je prends le temps de dire merci pour les bonnes choses qui m’arrivent ? ». C’est aussi primordial que de savoir communiquer quand le conflit pointe son nez.
Très important, exprimez-vous en disant « Je ». « Je me sens triste… ». Bannissez le « Tu ». « Tu me fais me sentir triste », c’est faire porter la responsabilité de vos émotions à l’autre. Vous êtes responsables de vos propres émotions. Si vous êtes mécontent de la situation, faites en part à l’autre mais ne le blâmez pas pour autant. C’est comme ça que démarrent les conflits.
Injustice
Colère
Manque d’écoute
Culpabilité
Domination
Honte
Impuissance
Incompréhension
Injustice
Jugement
Manipulation
Manque de dialogue
Manque d’écoute
Manque de motivation
Manque de respect
Mauvaise foi
Soumission
Trahison
Violence
Lassitude
Accord
Accueil
Amour
Appartenance
Authenticité
Clarté
Compréhension
Confiance
Connivence
Conscience
Convivialité
Coopération
Découverte de l’autre
Don
Échange
Écoute
Équité
Équilibre dans la relation
Fluidité
Intégrité
Intimité
Joie
Objectif commun
Ouverture
Paix
Partage
Non jugements
Patience
Plaisir
Réciprocité
Reconnaissance
Respect
Sincérité
Transmission
Utile
Valorisation
3. Besoin
Les émotions que je ressens cachent quel besoin non comblé ? « Je suis triste car j’ai besoin de… ». Vous trouverez dans cet article la suite de celui-ci ainsi que les différents types de besoins qui existent. Il est primordial de comprendre que les besoins sont universels.
Un besoin n’est pas une action. Il n’est pas en lien avec une personne ou une circonstance. Souvent, il est difficile de distinguer nos besoins des stratégies que l’on met en place pour les assouvir. Le moins on a conscience de nos besoins, le plus on sera assuré de souffrir. Il est donc vital pour nous de faire comprendre notre besoin à l’autre, mais pour cela, il faut l’avoir compris soi-même.
4. Demande
Ça y est, c’est dit. J’ai fait ma part du boulot! J’ai communiqué mes émotions et mes besoins…. et pourtant. Il en va de votre responsabilité de vous assurer que l’autre a bien entendu votre message. La demande est une phase qui semble simple mais qui, en pratique, est la moins naturelle à mettre en place. « As-tu bien compris ce que je voulais dire? « , « Qu’entends-tu quand je te dis ça? ». C’est un moyen d’ouvrir l’échange avec l’autre et de valider que vous avez été reçu 5 sur 5.
Comment la communication bienveillante a changé ma vie ?
Vous découvrez la communication bienveillante ? Êtes-vous un peu perdu ? C’est normal, ça surprend au début. Personnellement, ça a changé ma vie. Cette technique vaut vraiment le coup de s’y intéresser. Ça a modifié ma perception de l’autre, qui n’est au fond ni bon, ni mauvais. Il a juste des besoins fondamentalement différents des miens. Depuis que j’ai compris cela, j’ai fait la paix avec moi-même et avec les autres. Ce n’est pas rien.
A venir, un article plus en profondeur sur le processus de communication bienveillante et comment le mettre en oeuvre. Avez-vous apprécié l’article ? Est-ce que vous vous posez des questions ? Vous n’êtes pas d’accord ? Laissez un message en commentaire. Je me ferai un plaisir d’y répondre. Faites en part à votre entourage. Créez un cercle vertueux autour de vous. Par mail ou réseaux sociaux, c’est vous qui voyez.
A très vite
Stéphanie
Lectures pour aller plus loin



Ca a changé ma vie aussi , j’arrive mieux a me comprendre et a mieux communiquer et comprendre mon conjoint .
Oh oui, ça change tellement de choses le simple fait de mieux communiquer… c’est à peine croyable !
Merci pour ce beau résumé !
Merci à toi Gwenaelle =)
Un bon moyen de vous faire fermer vos gueules. Votre patron vous dira merci.
Intéressant Erig ton commentaire. Tu veux bien développer ?
Dans la liste ci dessus ce ne sont pas des sentiments mais des emotions
Merci Antoine d’avoir attiré mon attention sur ce point. J’ai mis à jour l’article 😉
Complètement convaincue de cette manière de voir les choses ( néanmoins plus facile à dire qu’à faire, restons modestes ….) Je pense que ce mode de communication devrait être enseigné l’école, même en maternelle au même titre que la lecture ou les mathématiques .A quand un vrai ministre de l’éducation nationale ?
Tellement d’accord avec toi
pour essai d envoi
Bonjour, je reviens sur sentiment/ émotion.
le sentiment est une pensée occasionnant une émotion (comme un sentiment d’injustice ou de jugement)
Une émotion est un mouvement intérieur bref et intense (comme la colère ou la honte)
Il y a donc bien les deux dans la liste ci dessus.
Très belle journée
viviane