Bienveillance : valeur de bisounours ou clé de voûte relationnelle?
Que comprenez-vous dès le titre de l’article ? La bienveillance: clé de voûte relationnelle. Serait-ce là un article pour bisounours qui supporterait mal notre société modernisée ? Non, vous comprendrez vite que bienveillance n’est pas synonyme de faiblesse, bien au contraire.
Je fais suite au précédent article qui introduisait la communication bienveillante. Il est primordial de s’approprier les 4 étapes du processus.
Phase 1 – Observation/fait
Je communique sur les faits: « Lundi matin quand je suis arrivée au travail à 9h10, tu m’as dit que j’étais toujours en retard ».
Phase 2 – Émotion & sentiment
Je communique mon ressenti: « J’ai ressenti de la colère ».
Phase 3 – Besoin
Je communique mon besoin: « J’ai besoin de compréhension et de justice ».
Phase 4 – Demande
J’ouvre l’échange à l’autre: « Je fais de mon mieux pour arriver à l’heure. Si cela pose vraiment un problème et impacte la qualité de mon travail, dis moi, je t’écoute. Que penses-tu de ce que je viens de te dire? »
Pourquoi je ne suis pas bienveillant? Qu’est ce qui se passe en moi?
Souvent, les émotions désagréables qui nous traversent sont le résultat d’un besoin ignoré, frustré.
Un exemple tout simple: Je conduis ma voiture, j’ai un besoin très pressant. Je m’énerve contre la voiture devant moi car elle n’avance pas. Mon besoin physiologique est mis à mal.
Et pourtant, ce n’est pas la faute de la voiture de devant si j’ai besoin d’aller aux toilettes. D’où la nécessité de ne pas se laisser contrôler par nos émotions.
Le cerveau ment monumentalement. C’est bien là toute l’utilité que prennent la bienveillance et le développement personnel en général: sortir de nos illusions. Prendre le contrôle sur nos mécanismes. Ouvrir son cœur en même temps que son esprit.
Pour cela, après avoir réussi à capter la phase 2, celle des sentiments, intéressons nous à la phase 3, celle des besoins. Abraham Maslow a mis au point une pyramide bien connue en management et marketing qui classe ces besoins. Plus on monte dans cette pyramide, moins les besoins sont accessibles au plus grand nombre. A noter que lorsqu’un besoin subalterne n’est plus satisfait, il redevient prioritaire.
Dans notre exemple précédent, mon besoin physiologique d’aller aux toilettes prend le dessus sur mon besoin de sécurité. Ma conduite peut devenir dangereuse.
Pourquoi la bienveillance fonctionne?
Une fois que j’ai compris quel besoin n’a pas été satisfait chez moi, je peux le communiquer à mon interlocuteur. Si c’est clair pour moi, ça le sera forcément plus pour lui. J’utilise la phase 4 de la demande pour m’assurer de cela. Et bim, le cycle d’une communication constructive et pleine de bienveillance est en marche.
Comme je le disais en introduction, une communication orientée vers la bienveillance ne signifie pas que l’on dise oui à tout. C’est une démarche, qui, une fois intégrée, vous donnera le courage de vous exprimer. Vous ne serez plus aveuglé par vos aprioris, vos jugements et autres mécanismes de défense. Vous aurez l’esprit beaucoup plus clair, comme une sorte de libération.
Suite à ces deux articles sur la CNV, avez-vous envie de la pratiquer à votre tour? Maîtrisez-vous déjà cette technique? Quels conseils pourriez-vous donner aux débutants?
Exprimez-vous, partagez si vous avez aimé, commentez si vous avez quoi que ce soit à rajouter. Et toujours avec bienveillance 😉
A bientôt
Stéphanie
Sources: Wikipedia
http://www.psychologuedutravail.com/psychologie-du-travail/la-pyramide-des-besoins-de-maslow/



Merci Stéphanie pour cet article clair et explicite. Je regrette néanmoins que tu parles « d’émotions négatives ». Pour ma part, les émotions ne sont ni positives, ni négatives, elles sont.. Elles m’informent sur qui je suis à un moment précis. Et oui, elles informent sur mes besoins satisfaits ou pas…
Bonjour Brigitte et merci pour ton commentaire.
J’ai écrit cet article il y a un an et ma réflexion sur le sujet a maturé. Je suis complètement d’accord avec toi. C’est pourquoi je viens de modifier l’article. Donc merci de m’avoir signalé cet impair, en toute bienveillance 😉
Bon soir Stéphanie Vautrin et merci pour l´arlicle.
Bonjour Stéphanie,
Merci pour l’article qui montre bien que la CNV est un outil utile, même dans le cadre professionnel
Je ne suis juste pas d’accord avec les sentiments dans l’exemple : « je me suis sentie agressée ». « Agressée » est un mot qui nous coupe de notre responsabilité, l’attention est portée sur la manière dont nous pensons que les autres se comporte par rapport à nous.
Je me suis sentie « mal », « en colère », « triste » reflète mieux des sentiments que nous pouvons éprouver quand nos besoins ne sont pas satisfaits.
Bien cordialement,
Bonjour Vincent et merci pour votre message. Je suis tout à fait d’accord avec vous. Votre message m’a permis d’améliorer l’article et la compréhension de la CNV pour le lecteur =) Au plaisir !
merci
Avec plaisir André